Nous retraversons San Martin de
los Andes, pour rejoindre la route des 7 lacs.. Tous les points de vue où nous
nous arrêterons seront gâchés par ce fichu brouillard.. Pour l‘heure, la
priorité est de trouver un endroit où
planter la tente.. Nous avons lu dans le guide que près du lac Hermoso, le
camping sauvage était autorisé, mais arrivés sur place un panneau nous indique
le contraire.. Pas grave, nous nous engageons sur le chemin de terre menant au
lac, et nous repérons un petit endroit isolé au bord d’une petite lagune remplie
de roseaux, très tranquille.. C’est idéal.. Nous passerons donc la nuit ici.. Nous
testons notre petit réchaud artisanal.. Il fonctionne très bien, la seule chose
étant de faire bien attention à ce que l’eau ne déborde et vienne perturber les
flammes.. Au menu, raviolis quatre fromages à la crème, de bonne augure pour
lutter contre le froid humide qui règne dans la tente..
[…] Il est un peu plus de 11h lorsque
nous désespérons de voir enfin le ciel se dégager.. La brume donne au lago Hermoso un air mystique,
semblable aux décors écossais ou irlandais à l’aube..
Nous prenons la route
pour voir ce qu’il en est un peu plus au sud.. Nous nous arrêtons en route, au
bureau des gardes du parc pour voir ce qu’il en ait.. Ceux-ci nous expliquent,
et c’est là malheureusement la confirmation de ce que nous pensions.. La « brume »
est provoqué l’éruption du volcan chilien et il s’agît en réalité d’un nuage de
cendres.. Bref, ça arrive parfois depuis
le début de l’éruption du volcan Puyhehué, et les conditions ne nous seront pas
favorables aujourd’hui..
Il ne devrait pas y avoir d’amélioration, et tous les
lacs seront entachés par ce gris tenace.. On se demande alors si poursuivre la
visite.. Il y a une petite cascade un peu plus loin sur le bord de la route..
Rien d’exceptionnel.. On y trouve en revanche une fine couche de cendres.. C’est
de la poussière très fine et collante.. Nous décidons tout de même de
poursuivre jusqu’au deux lacs suivants, à une dizaine de kilomètres, avant de
faire demi-tour.. Eux aussi sont ternes privés de lumière.. Comme la veille,
nous avions quitté ce maudit nuage un peu au nord de San Martin de los Andes,
nous décidons d’aller passer l’après-midi près du lago Lolog.. On se console au
passage avec une bonne parrillada même si elle comprend de nombreux morceaux de
foie, cœur et divers abats qui ne sont pas tellement à notre goût..
[…] Les alentours du lago Lolog n’ont rien d’exceptionnel,
et le vent souffle beaucoup rendant l’atmosphère frais malgré le soleil.. De
toute façon, la déception est grande et l’envie n’y est plus tellement.. Après
avoir envisagé un moment de camper sur ces rives, nous rentrons finalement sur
San Martin de los Andes pour dormir à l’abri.. Nous avions louer la voiture
pour la route des sept lacs, nous repartirons finalement avec un superbe
souvenir du parc national Lanin une centaine de kilomètres au nord.. C’est ainsi,
le voyage ne ressemble pas toujours à ce que nous avions prévu mais c’est aussi
la magie du hasard, que ce soit de belles rencontres ou des conditions
atmosphériques adverses..
D’ailleurs, nous pensions repartir de San Martin de
los Andes par l’ouest, en traversant un lac mais une tempête a emporté le
ponton de débarquement un mois auparavant.. Les véhicules ne peuvent plus
passer par là, plus de transport, et à pied, cela semble compliqué.. Là aussi,
place à l’improvisation, nous irons donc directement à Villarica, au Chili, en
bus.. Situé vers le nord, nous ne pourrons alors plus rejoindre Valdivia, une
belle ville portuaire chilienne, à moins d’effectuer un aller-retour couteux en
temps et argent.. Les bonnes surprises
du jour, il y en a aussi, c’est un mail de Alejandra, une amie croisée sur l’isla
Navarino vivant à Temuco.. Elle nous propose de nous recevoir pour visiter sa
ville.. Xabi et Deborah, nos comparses auto-stoppeurs de Chiloé, nous invitent
également à passer quelques jours chez eux à Santiago, et nous attendent pour
le week end.. Quand on parlait de magie des aléas du voyage..
[…] La route pour Villarica, nous
la connaissons déjà bien puisqu’elle passe à travers le parc Lanin.. Arrivés à
la frontière, nous effectuons les formalités devenus habituelles, et sommes
plus patients devant les longues files d’attentes pour se faire tamponner le
passeport.. En tant que résidents de l’espace Schengen, et surtout pour ma part
ayant habité Hendaye, nous avions vite oublié les joies des transits
migratoires, interview des douaniers, fouilles des bagages, bonne humeur
générale. .Après un énième contrôle au poste chilien, nous repartons enfin..
Sur la route, après une petite heure de trajet, le volcan Villarica apparaît..
Il s’en émane une petite fumée, nous prouvant qu’il est bel et bien vivant..
Pour tout dire, il n’est pas mal non plus ce volcan, même si « l’habitude »
commence à nous blaser quelques peu.. On a jamais dit que le voyageur n’avait
aucun défaut.. Après avoir traversé la célèbre et touristique Pucon, nous
décidons de pousser plus loin vers Villarica qui est apparemment beaucoup plus
tranquille.. Nous longeons le lac Villarica, pendant
encore une grosse demi-heure et arrivons enfin à destination..
[…] Nous passons tout d’abord par
le petit marché artisanal mapuche ; au centre de celui-ci, trône une
reproduction de leur habitat traditionnel.. Il s’agit d’une grande hutte en
paille assez spacieuse ; un peu touristique mais ça permet d’en apprendre
un peu plus sur leur façon de vivre.. Sur le front de mer, nous remarquons une
calèche avec des chevaux ; nous nous approchons et le tour le long de la « promenade
des anglais » locale ne coûte pratiquement rien.. Nous ne sommes
généralement pas trop fan de ce genre d’activités hyper touristiques mais là,
on a envie de se laisser aller.. La
calèche transporte plusieurs personnes, tractée par deux chevaux de trait blancs.. La
ville semble très agréable et propose nombre d’activités touristiques sympathiques ;
dans l’eau, quelques courageux se baignent encore à cette heure-ci.. Les
passants se retournent sur notre passage, surpris par le bruit des sabots.. La
ville est très paisible malgré la silhouette menaçante du volcan fumant en arrière-plan..
Petit clin d’œil aux fans de
QPUC, question pour un champion.. Une rue au nom de notre animateur préféré..
Enfin, si on modifie une ou deux lettres..