La "Route des 7 lacs" et Villarica les 21 et 22 Février 2012..


Nous retraversons San Martin de los Andes, pour rejoindre la route des 7 lacs.. Tous les points de vue où nous nous arrêterons seront gâchés par ce fichu brouillard.. Pour l‘heure, la priorité est de  trouver un endroit où planter la tente.. Nous avons lu dans le guide que près du lac Hermoso, le camping sauvage était autorisé, mais arrivés sur place un panneau nous indique le contraire.. Pas grave, nous nous engageons sur le chemin de terre menant au lac, et nous repérons un petit endroit isolé au bord d’une petite lagune remplie de roseaux, très tranquille.. C’est idéal.. Nous passerons donc la nuit ici.. Nous testons notre petit réchaud artisanal.. Il fonctionne très bien, la seule chose étant de faire bien attention à ce que l’eau ne déborde et vienne perturber les flammes.. Au menu, raviolis quatre fromages à la crème, de bonne augure pour lutter contre le froid humide qui règne dans la tente..  



[…] Il est un peu plus de 11h lorsque nous désespérons de voir enfin le ciel se dégager..  La brume donne au lago Hermoso un air mystique, semblable aux décors écossais ou irlandais à l’aube.. 


Nous prenons la route pour voir ce qu’il en est un peu plus au sud.. Nous nous arrêtons en route, au bureau des gardes du parc pour voir ce qu’il en ait.. Ceux-ci nous expliquent, et c’est là malheureusement la confirmation de ce que nous pensions.. La « brume » est provoqué l’éruption du volcan chilien et il s’agît en réalité d’un nuage de cendres..  Bref, ça arrive parfois depuis le début de l’éruption du volcan Puyhehué, et les conditions ne nous seront pas favorables aujourd’hui.. 

Il ne devrait pas y avoir d’amélioration, et tous les lacs seront entachés par ce gris tenace.. On se demande alors si poursuivre la visite.. Il y a une petite cascade un peu plus loin sur le bord de la route.. Rien d’exceptionnel.. On y trouve en revanche une fine couche de cendres.. C’est de la poussière très fine et collante.. Nous décidons tout de même de poursuivre jusqu’au deux lacs suivants, à une dizaine de kilomètres, avant de faire demi-tour.. Eux aussi sont ternes privés de lumière.. Comme la veille, nous avions quitté ce maudit nuage un peu au nord de San Martin de los Andes, nous décidons d’aller passer l’après-midi près du lago Lolog.. On se console au passage avec une bonne parrillada même si elle comprend de nombreux morceaux de foie, cœur et divers abats qui ne sont pas tellement à notre goût..



[…]  Les alentours du lago Lolog n’ont rien d’exceptionnel, et le vent souffle beaucoup rendant l’atmosphère frais malgré le soleil.. De toute façon, la déception est grande et l’envie n’y est plus tellement.. Après avoir envisagé un moment de camper sur ces rives, nous rentrons finalement sur San Martin de los Andes pour dormir à l’abri.. Nous avions louer la voiture pour la route des sept lacs, nous repartirons finalement avec un superbe souvenir du parc national Lanin une centaine de kilomètres au nord.. C’est ainsi, le voyage ne ressemble pas toujours à ce que nous avions prévu mais c’est aussi la magie du hasard, que ce soit de belles rencontres ou des conditions atmosphériques adverses.. 



D’ailleurs, nous pensions repartir de San Martin de los Andes par l’ouest, en traversant un lac mais une tempête a emporté le ponton de débarquement un mois auparavant.. Les véhicules ne peuvent plus passer par là, plus de transport, et à pied, cela semble compliqué.. Là aussi, place à l’improvisation, nous irons donc directement à Villarica, au Chili, en bus.. Situé vers le nord, nous ne pourrons alors plus rejoindre Valdivia, une belle ville portuaire chilienne, à moins d’effectuer un aller-retour couteux en temps et argent..  Les bonnes surprises du jour, il y en a aussi, c’est un mail de Alejandra, une amie croisée sur l’isla Navarino vivant à Temuco.. Elle nous propose de nous recevoir pour visiter sa ville.. Xabi et Deborah, nos comparses auto-stoppeurs de Chiloé, nous invitent également à passer quelques jours chez eux à Santiago, et nous attendent pour le week end.. Quand on parlait de magie des aléas du voyage..  

[…] La route pour Villarica, nous la connaissons déjà bien puisqu’elle passe à travers le parc Lanin.. Arrivés à la frontière, nous effectuons les formalités devenus habituelles, et sommes plus patients devant les longues files d’attentes pour se faire tamponner le passeport.. En tant que résidents de l’espace Schengen, et surtout pour ma part ayant habité Hendaye, nous avions vite oublié les joies des transits migratoires, interview des douaniers, fouilles des bagages, bonne humeur générale. .Après un énième contrôle au poste chilien, nous repartons enfin.. 

Sur la route, après une petite heure de trajet, le volcan Villarica apparaît.. Il s’en émane une petite fumée, nous prouvant qu’il est bel et bien vivant.. Pour tout dire, il n’est pas mal non plus ce volcan, même si « l’habitude » commence à nous blaser quelques peu.. On a jamais dit que le voyageur n’avait aucun défaut.. Après avoir traversé la célèbre et touristique Pucon, nous décidons de pousser plus loin vers Villarica qui est apparemment beaucoup plus tranquille.. Nous longeons le lac Villarica, pendant encore une grosse demi-heure et arrivons enfin à destination..

[…] Nous passons tout d’abord par le petit marché artisanal mapuche ; au centre de celui-ci, trône une reproduction de leur habitat traditionnel.. Il s’agit d’une grande hutte en paille assez spacieuse ; un peu touristique mais ça permet d’en apprendre un peu plus sur leur façon de vivre.. Sur le front de mer, nous remarquons une calèche avec des chevaux ; nous nous approchons et le tour le long de la « promenade des anglais » locale ne coûte pratiquement rien.. Nous ne sommes généralement pas trop fan de ce genre d’activités hyper touristiques mais là, on a envie de se laisser aller..  La calèche transporte plusieurs personnes,  tractée par deux chevaux de trait blancs.. La ville semble très agréable et propose nombre d’activités touristiques sympathiques ; dans l’eau, quelques courageux se baignent encore à cette heure-ci.. Les passants se retournent sur notre passage, surpris par le bruit des sabots.. La ville est très paisible malgré la silhouette menaçante du volcan fumant en arrière-plan.. 


Petit clin d’œil aux fans de QPUC, question pour un champion.. Une rue au nom de notre animateur préféré.. Enfin, si on modifie une ou deux lettres.. 

San Martin de los Andes, Junin de los Andes et le parc national Lanin, les 19 et 20 Février 2012..

La route pour San Martin de Los Andes est magnifique, notamment lorsque nous traversons un massif portant le doux nom de « main de Dieu ».. 

Ce sont des pitons minces ressemblant à des doigts pointés vers le ciel.. Nous croisons également de nombreux troupeaux de guanacos, broutant paisiblement dans ces zones désertes, peu colonisées.. Lors de notre arrêt à une station-service, Xabi a discuté le temps de la pause avec un vendeur de confitures, oui il y en a, un paysan du coin, qui lui a nommé toutes les formations rocheuses des environs ; certaines ont la forme d’un éléphant, d’un éléphant de mer ou d’une selle de cheval chilienne.. 
On note au passage une petite guéguerre argentino-chilienne, si habituelle dans la zone frontière entre frères ennemis..  Enfin, très sympa ce monsieur ! En début d’après-midi, nous arrivons enfin à destination.. C'est une ville très touristique, où tout nous semble compliqué en arrivant..
Les hébergements abordables sont rares, on finit dans une auberge loin du centre, dans une chambre de sept.. Le point positif, c’est qu’il y a une cuisine et j’en profite pour commencer à cuisiner de bons petits plats .. A la télé, un match de ligue 1, ils diffusent le match PSG- Montpellier ! Des airs de parenthèse française, au beau milieu des Andes.. Nous ressortons peu après pour aller louer une voiture, afin d’être libres pour apprécier tranquillement, la magnifique route des sept lacs.. La première agence sera la bonne ; nous louons une petite voiture, une ford K, pour deux jours, le prix n’étant pas très élevé ! Nous irons donc dans la région des sept lacs, les second jour, après avoir d’abord été visiter une partie du parc national Lanin, un peu au nord avec son majestueux volcan.. Ce n’était pas vraiment prévu au programme, mais nous nous sommes laissés tenter par les explications du loueur.. Nous ne serons pas déçus.. Les bras chargés de victuailles pour notre expédition motorisée, nous croisons beaucoup d’animation en centre-ville, un défilé se prépare ; c’est jour de carnaval et des groupes d’enfants sont déguisés pour l’occasion..


[…] En quittant San Martin de Los Andes le lendemain, un épais brouillard empêche le soleil d’apparaitre.. Heureusement, il se dégage quelques kilomètres plus loin, et une route magnifique s’ouvre alors à nous.. 
Nous traversons des territoires surréalistes où il n’y a aucune trace de présence humaine.. C’est un grand désert d’herbes jaunes, munie de petites touffes d’herbes dépassant par ci par là, le tout surmonté du cône blanc parfait du Lanin.. Ya pas à dire, les routes argentines dans ce secteur, sont vraiment splendides.. Ces longues lignes droites, sans rien autour, avec leurs bandes jaunes centrales sont mythiques.. Elles illustrent un impeccable esprit de liberté, difficilement surmontable..  Dépassant rapidement le village de Junin de Los Andes, que nous visiterons au retour, nous avalons, insatiables, des kilomètres de rêve.. Le volcan Lanin, au loin encore, partiellement recouvert d’un manteau nuageux, se dénude totalement.. Nous nous en approchons rapidement, de peur de manquer cette situation à ses pieds..


[…]  Les dix derniers kilomètres sont de la piste, car nous sommes rentrés dans le parc national où le goudron sont évidemment interdits.. J’avoue que c’est assez désagréable et interminable à 30 ou 40 km/h.. Le volant n’arrêtant pas de vibrer, je me fais les bras.. La route est bordée de nombreux et majestueux arbres, des araucanias, typiques de la région ; ils ressemblent à de grand sapins, mais avec les branches partant vers le bas et certains sont même fleuris.. 

Nous arrivons enfin au niveau de l’accueil, au bureau des gardiens du parc.. Devant nous, le Lanin.. Il mesure 3774 mètres et possède une forme bien conique, un peu à l’image de son cousin l’Osorno.. Le ciel est si dégagé que nous pouvons même apercevoir au loin, un des volcans côté chilien.. 

Le garde, très sympa, nous indique les différents sentiers que nous pouvons faire au cours de la journée. Deux chemins nous intéressent ; il y a un circuit de deux heures menant au lac Tromen en traversant steppes et  forêts.. Puis, il y a également un point de vue, du haut d’une proche colline, bien surélevée.. Nous commencerons par celui menant au lac, histoire d’aller pique-niquer sur les berges.. Le début de la rando traverse de grands champs d’herbes nous piquant les mollets, assez désagréables, elles aussi.. Au lac, le spectacle est grandiose.. Nous mitraillons de photos ce superbe décor.. Au bout du lac, prend naissance le rio Malleo qui attire beaucoup de pêcheurs.. Une longue plage de galets volcaniques et de sable noir borde le lac.. Nous la parcourons de part en part, atteignant de l’autre côté, les petites tables pour pic niquer.. L’occasion d’une bonne sieste au soleil pour digérer nos sandwichs..



[…] Après un petit ruisseau, c’est tout de suite le début de l’ascension.. Mais, c’est pas n’importe quelle ascension, ça grimpe vraiment à pic.. Les mollets sont en surchauffe et nos poumons près à exploser.. Heureusement, nos souffrances n’excèdent pas vingt minutes.. Et la récompense de l’effort est sans égales.. La vue est à couper le souffle sur ce mince promontoire rocheux.. Une vue à presque 360 degré.. Sur notre gauche, tout proche, le volcan, en face, les Andes, et sur notre droite, le lac et l’immensité de la plaine désertique à perte de vue.. Vraiment sensationnel !! Encore une fois, j’ai un peu de mal à exprimer avec des mots la beauté et la force de ce paysage.. De plus, nous bénéficions encore d’un calme plat, personne aux environs, nous sommes tout seuls..



     


[…] Nous rangeons toutes nos affaires dans le coffre et au moment de démarrer, rien.. MERDE !!!! Plus de batteries !! Merci à la législation argentine qui oblige à mettre ses feux en plein jour.. Résultat, j’ai oublié de les éteindre ce matin, et là on est coincés.. Le garde intervient rapidement avec son pick-up, et nous en serons quittes pour une grosse frayeur.. 


Vraiment très sympa ce gars..  Nous le remercions chaleureusement et reprenons la route.. Nous jetons un dernier coup d’œil à ce superbe volcan et  traçons vers Junin de los Andes.. On visite rapidement ce petit village paisible, et entrons au moins dans l’église.. Vraiment très originale, elle est d’influence mapuche ; à l’intérieur, des tapisseries ornent les murs ainsi que de très beaux vitraux décrivant des scènes de vies   quotidiennes traditionnelles ; un peu étrange de mélanger religieux et païen mais le résultat est  réussi.. Sur la place centrale, encore une fois, la cause malouine est défendue.. Nous ne trainons pas trop, nous voulons atteindre la route des sept lacs pour camper à proximité ce soir.. Petite déconvenue, ci-tôt arrivés près de San Martin de Los Andes, le ciel recommence à devenir brumeux comme le matin.. Bizarre cette histoire..

San Carlos de Bariloche, les 16, 17 et 18 Février 2012..

Le temps n’est pour une fois pas au rendez-vous en arrivant enfin à San Carlos de Bariloche..  Nous en serons quittes pour deux jours de nuages et de pluie.. Pas de soucis, cette ville est la capitale argentine du chocolat, après presque trois mois de confitures et autres dulce de leche, retrouver des saveurs si agréables et familières nous fera le plus grand bien.. Et pas besoin de chocolat pour cela.. Notre hôtel est à environ 15 minutes du centre-ville, aussi en chemin, nous passons devant une très jolie église ; elle est fabriquée toute en pierre de la région et à l’intérieur elle est ornée par de magnifique vitraux.. (photo extérieure prise un autre jour..) Elle ressemble beaucoup à une église européenne, un peu tout Bariloche en réalité, on dirait une station de ski suisse.. Après la Bavière, nous voilà en Helvétie.. Tout y est : les petits chalets, les nombreuses boutiques touristiques et surtout bon nombre de magasins de chocolats !!
Autant le dire de suite, on va en goûter et en abuser allègrement.. Ayant une très grosse envie d’en acheter, nous nous rendons directement dans celui qui est réputé être le meilleur de la ville, Mamuschka !! A l’intérieur, c’est un véritable rêve, un conte de fée : des chocolats partout, de toutes les couleurs, de toutes les formes, il y en a pour tous les goûts.. Voici comment procéder, étapes illustrées par les photos.. Etape 1, Trouver le magasin.. Etape 2, Découvrir toute la collection de chocolats.. 
Etape 3, sans doute la plus difficile sans aucun doute, Choisir.. Etape 4, Laisser Xabi  payer.. Etape 5, enfin, Déguster !! Pour cela, on se rend sur la petite place centrale où nous nous installons sur un banc afin de savourer nos chocolats.. Ceux-ci sont divins, avec une mention spéciale, pour ceux fourrés de noix de macadamia et la qualité du chocolat noir, excellente ! C’est comme une session de rattrapage après avoir un peu zappé noël.. 

               
[...] Le temps n’étant toujours pas au rendez-vous, nous nous réfugions le ventre plein, au musée de la Patagonie,  bordant la place.. Une première partie est consacrée à l’instauration du parc Nahuel huapi, au tout début du XXè siècle, dans la région de Bariloche.. Ce fût une donation en faveur de la préservation de la faune et flore, au profit de l’humanité, du héros local, Francisco Périto Moreno.. 
Par cet acte, il pose les fondements des futurs réserves et parcs nationaux en Amérique du sud..  Il œuvra beaucoup aussi pour la délimitation des territoires entre Chili et Argentine.. Question ô combien épineuse, depuis deux siècles, jusqu’à nos jours, cf : le Fitz Roy.. Puis, plusieurs salles nous présentent les différents peuples ayant occupés la Patagonie.. Bon, on commence à connaître un peu, les seuls qui nous sont encore inconnus sont les Mapuches qui comptent de nombreux « survivants » un peu plus au nord.. Nous espérons d’ailleurs pouvoir aller à leur rencontre prochainement.. Enfin, une dernière partie sur la fondation de la ville de Bariloche, et son histoire, très bien documentée.. En somme, c’est un musée très complet et très bien réalisé qui méritait bien un petit arrêt..

[…] Le lendemain sera consacré en grande partie au repos, au blog, aux nouvelles du vieux continent et à la discussion instantanée sur internet, car le temps n’est toujours pas brillant et que ça fait aussi le plus grand bien..  Vers 14h, malgré la pluie qui n’a cessé de tomber, Bibou s’aventure quand même à l’extérieur, pour nous trouver de quoi déjeuner.. C’est fou comme tout lui parait gris et terne.. Journée sous la couette en somme, tel un dimanche pluvieux d’automne passé devant la télé comme on en connaît tous..

[…] Le meilleur moment de cette journée, sera la soirée.. Nous avions repéré un restaurant au nom français, « la marmite ».. La carte nous parût très vite alléchante, proposant fondues et autres spécialités franco-suisses.. Nous ne serons pas déçus.. Après les chocolats de la veille, une bonne fondue savoyarde, certes pas la meilleure au monde, mais accompagnés de pomme de terre et charcuterie, si loin de chez nous, elle apaisa quelques heures durant, notre cruel manque de fromage..  En sortant, nous succombons de nouveau à la chocolaterie, toute proche, pour une deuxième session de chocolats..



[…] Nous espérons tout de même une amélioration de la météo et décidons tout de même d’explorer les environs aujourd’hui.. On choisit d’aller au cerro Otto, en téléphérique, à quelques kilomètres de la ville.. Il y a un peu de queue pour prendre les œufs mais finalement ça va plutôt vite.. Ce sont des petites cabines de quatre personnes ; 
nous avons de la chance car on se place de façon à avoir la vue sur tout le lac Nahuel Huapi.. La montée dure une dizaine de minutes, le temps de profiter d’un joli panorama.. Arrivés au sommet, sur la terrasse panoramique, il est encore meilleur, jouissant également d’une vue plongeante sur la cité de Bariloche.. Le lac est constellé de petites îles, lui apportant beaucoup de charme.. On s’imaginerait bien sauter en parapente et survoler ces beaux paysages, si les prix étaient plus raisonnables..  
Nous entamons ensuite, une randonnée d’une ou deux heures, menant à la Piedra de Habsbourg.. Le petit chemin ensablé, traversant une forêt d’arbre recouvert de mousse ne présente pas de difficultés et le calme n’y rencontrant personne est plaisant.. La végétation est variée et il a même quelques jolies petites fleurs.. Au niveau de « la pierre », une chaîne de montagnes se dévoile peu à peu d’entre les nuages.. Nuancées de jaune à l’orange, il s’agît du Cerro Catedral, dont les pieds baignent dans le Lago Gutierrez nuancé lui, du turquoise au bleu profond, selon les désirs et caprices du soleil.. Ya pas à dire, la région des lacs est vraiment très belle.. De là, nous décidons de rejoindre Bariloche à pied, enfin, du moins de ne pas emprunter le téléphérique pour redescendre du Cerro Otto.. Grand bien nous en a fait, sentier paisible, au milieu de la forêt.. 
[…] Nous passons devant les restes du refuge parti en fumée quelques semaines plus tôt, d’où s’échappe une forte odeur de cramé, et initions la descente raide vers la ville.. Quelques secondes plus loin, à peine un mètre juste devant moi, un rapace tout aussi étonné que je le suis de notre rencontre.. Il semble d’abord paralysé, puis part se poser sur une branche voisine.. Je ne sais pas exactement ce que c’est mais il a un bec rose, jaune et bleu, très bel oiseau..  De là, ça descend sec sur un chemin de sable et de cailloux ; tous nos muscles sont sollicités et je ne suis pas mécontente quand nous commençons à apercevoir quelques maisons.. De retour à la civilisation, après trois bonnes petites heures de marche, nous sollicitons pouces levés, un véhicule au bord de la route.. Celui-ci nous ramènera sans difficulté jusqu’au centre-ville..

[…] Le bus nous dépose non loin des férias artisanales, où nous allons jeter un coup d’œil.. L’extérieur se révèle plus intéressant grâce à un magnifique tag mural.. Partant le lendemain, nous effectuons un dernier tour en centre-ville.. Peu avant, nous sommes passés à la gare routière acheter nos billets et avons visité la gare ferroviaire, encore en activité.. Bon, c’est pas l’extase, il n’y a que deux départs par semaine, conduisant à travers une seule ligne à la côte Atlantique, à Viedma.. Nous flânons alors sur la rue principale et entrons dans quelques magasins.. Les magasins de souvenir se ressemblent tous, aussi je crois, le véritable but de cette sortie sera de déguster une dernière fois, les chocolats de chez Mamuschka.. 
Oui, je sais, ça fait trois soirs consécutifs, c’est un peu beaucoup, mais en même temps, c’est peut être notre unique occasion d’en goûter des pas trop mauvais en huit mois.. Direction donc le fameux magasin de chocolat !!! Et là on se fait plaisir : on prend de nouveaux petits chocolats mais aussi un assortiment de pâtisseries.. Les bras biens chargés, nous rentrons vers l’hôtel mais avant ça arrêt obligé pour trouver de quoi accompagner les chocolats, c’est-à-dire une bonne bière ! Une maudite offre promotionnelle nous oblige à en prendre trois.. De quoi conclure en beauté, notre séjour dans la capitale du chocolat..