Peninsula Valdès, le 13 décembre 2011..

Les guides finissent leur discours d’introduction très rassurant en nous prévenant que bientôt viendra le jour ou ils sortiront sur le golfe pour ne rien apercevoir.. Merde, on est mardi 13, comme en Espagne, c’est le mardi qui porte malheur et non le vendredi, espèrons que ce ne soit pas un signe.. Nous prenons la mer à la recherches des gros mammifères.. Le suspens n’est pas très long, à peine une dizaine de minutes plus tard, nous apercevons deux bateaux arretés au milieu de nulle part.. Une colonne orange massée sur babord sur chacun d’entre eux.. Là bas, il y en a une, ah non deux, une vieille et très grosse femelle du nom de « Nona », grand-ère en italien et son baleineau.. 
On distingue le haut de sa masse entre les vagues.. Mais soyons patient, comme rappelé par les guides, nous ne sommes pas seul et pour pouvoir se rapprocher, ce sera chacun son tour.. Peu à peu, nous approchons pour finalement l’avoir à tribord, cool, c’est notre côté, à parfois moins de 5 mètres.. Elle en fait 17, et son baleineau nage paisiblement sur son flanc gauche, entre nous et sa mère.. Un colosse, tel un sous marin devant nos objectifs et yeux ébahis.. Le temps s’arrête, le calme s’installe, moteurs coupés nous dérivons à ses côtés.. De temps en temps, sa respiration profonde résonne explusant à un demi mètre un geyser de buée.. Nous admirons deux baleines.. Soudain, une mouette arrive. Elle attaque le dos du paisible géant à coup de bec, pour se nourrir sa peau.. C’est une situation naturelle que l’homme aggrave de son empreinte.. En effet, ces sacrés gaviotas sont utiles à la baleine, la délivrant de son ancienne peau.. Mais les décharges à ciel ouvert accroissent leur population si bien qu’elles s’attaquent dorénavant aux baleines en plus grand nombre, attaquant même leur peau fraîche et leur couche de graisse juste dessous.. Le seul moyen de défense consiste à plonger ce que ne tarde pas à faire Nona dans un ample geste d’agacement, relevant pour la première fois juste au dessus de la surface son immense queue..




[...]  Au large,  alertés par un camarade du bus, nous voyons une baleine sauter hors de l’eau.. Dans les jumelles, le spectacle est encore plus beau.. 

Voilà de quoi parachever en beauté, notre découverte des cétacés.. Plus loin, notre découvrons une belle colonie de petits pingouins d’une quarantaine de cms de haut, noirs et blancs, dit de magellan.. Immobiles, destabilisés parfois par le vent, ils se tiennnent debout ou allongés à quelques centimètres de nous.. 

1 commentaire:

  1. Joli texte qui nous fait vivre l'expérience des baleines comme si nous y étions... Dring dring le réveil sonne, t'es à Artix mon pote et la seule baleine que tu verra sera la vieille acariâtre qui part à Pau tous les matins pour faire rien du tout. Fait chier j'aimerais tellement voir des pingouins(animal au charme désuet et au charisme assez particulier).

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