Croisière des fjords du bout du monde, les 07 et 08 Janvier 2012..


A partir de ce moment là, nous avons commencé à longer la cordillère de Darwin.. C'est un petit massif pourtant très hostile, déclaré zone blanche, c'est à dire où l'homme n'avait jamais mis les pieds, jusqu'à très récemment qu'une équipe de vieux montagnards français a finalement réussi à franchir.. Pour nous, depuis le pont, ce n'est qu'une succession de glaciers plus beaux les uns que les autres, de fjords acérés surmontés de pics enneigés.. Le premier des glaciers atteint est l'Italia, nous avons été époustouflés par sa magnifique couleur bleutée; c’était la première fois que je voyais un si grand glacier se jeter dans la mer, tous ces litres d’eau en mouvement figés par le froid… 

De majestueuses langues de glace millénaires.. Durant toute l’après-midi, nous croiserons sur notre route d'autres glaciers, dont également le glacier Frances d'où s’écoulait une cascade à son extrémité, glissant vers la mer. La journée aura été ponctuée d’aller-retours de notre place à regarder bon nombre de film d’action, voire même d’horreur.. (oui, encore des films super chelou, on sait pas d'où ils les sortent, mais c'est comme les films dans les bus argentins, il faudrait retrouver les titres, ils sont vraiment collectors..) à l’extérieur pour photographier ces instants magiques en bravant le froid glacial. Merci North Face et l'équipement de compét pour lutter contre le vent.. De quoi finir tout bleu comme Jack dans Titanic en deux minutes.. 

Le soir, le repas fut bien plus sympa : une petite soupe et un bon plat de spaghettis à la bolognaise ont rempli nos estomacs vides pour la nuit à venir.  Les repas sont l'occasion de retrouver Stéphane et Ju-Mi au chaud et non sur le pont.. Après avoir discuté et passé une partie de la soirée avec eux, nous regagnons nos sièges d'où nous observons encore et toujours les paysages extérieurs..  

Un épais brouillard s’était installé rendant l’atmosphère un peu plus mystique. Les tons des canaux et bras de mer que nous empruntons changent eux aussi volontiers en fonction du taux d'eau douce, aussi n'est-il pas rare de voir une démarcation franche autour des glaciers ayant les pieds dans l'eau.. Vers 23h, j’ai commencé à sombrer, mais bien vite réveillée par notre  voisine de derrière qui avait un ronflement d’ours en colère…carrément insupportable ! Xabi n’a trouvé le sommeil que bien plus tard, profitant de la lumière des nuits australes.. A cette latitude, il ne fait pratiquement jamais nuit.. Il a même fait un petit tour au poste de commande du navire et le capitaine lui a gentiment montré différentes cartes marines et fournit des informations sur les caps, la vitesse et les éléments importants à ne pas louper sur la route, ou plutôt sur la mer. 


D'ailleurs, la nuit s’annonçait courte car dès 5h du mat', Stéphane est venu le réveiller pour observer un énième glacier pendant que je dormais profondément. Ils m'ont réveillés peu après éblouis par le spectacle du soleil se levant au dessus des monts glacés.. 
Un beau ciel de traîne en prime..  Ils sont aussi repartis à la capitainerie pour savoir à quelle heure nous apercevrons le Sarmiento, un sommet culminant à plus de 2000 mètres. Re-réveillé vers 7h car nous approchions de cette superbe montagne également recouverte d’un glacier massif. Quel beau réveil un peu comme dans un rêve mais je suis tout de même vite replongée dans la réalité grâce ou plutôt à cause du froid terrible s'infiltrant dans la moindre faille de nos vêtements. Il fait un soleil éclatant en cette matinée dominicale lorsque nous savourons notre petit déjeuner et ayant franchi la plupart des sites d’intérêts, nous planifions dorénavant les jours suivants..

 

1 commentaire:

  1. C'est toi le fjord!
    Au risque de me répéter c'est vraiment grandiose et magnifique!
    On le classe dans quel épisode? "Xabi et France et l'étoile mystérieuse"?

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