Parc National Terre de Feu et Musée de la prison, les 29 et 30 décembre 2011..


Nous voilà enfin, sur la route du parc. La route ou plutôt la piste devrait-on dire, puisque le gravier remplace l’asphalte, avant même l’entrée officielle du parc.. Pas de train du bout du monde pour nous, trop cher et visiblement trop touristique à notre goût.. On ira directement au fin fond du parc pour profiter des meilleurs points de vue selon les conseils encore avisés de Raul.. Petite grosse taxe de 85 pesos chacun en attendant, pour pouvoir pénétrer dans la réserve.. Merci.. !! 
Peter, notre sympathique chauffeur tape causette sur le chemin jusqu’à nous déposer à l’entrée du sentier menant au bout du parc.. Ainsi, nous explique t’il vous découvrirez les deux sentiers qui y mènent, un à l’aller, l’autre au retour, malin !! Comme la plupart des touristes débutent le parc par la costanera près de l’entrée ou par le train du bout du monde, nous sommes les seuls à des kilomètres.. Encore une fois, une merveille de la nature rien que pour nous au rythme du silence et des quelques cris d’oiseaux.. Nous atteignons très vite le mirador, d’où nous jouissons d’une première vue sur toute la baie de Lapataia.. Quelques nuages bas et le calme de l’eau rendent ce moment zen et délicieux.. Plus loin, en bas des marches, un grand panneau nous explique que nous nous trouvons à l’endroit exact de fin de la route RN3.. En effet, la route la plus australe au monde, s’achève en une sorte de rond-point ayant une unique entrée et sortie.. Nous sommes au bord de la baie de Lapataia.. Des passerelles en bois s’avancent sur la baie, offrant un panorama ravissant et plus complet que le mirador entouré d’arbres.. Notre solitude ne nous a pas quitté, seuls au bout du bout du monde.. Plus au bout, tu tombes dans le vide, diraient les romains.. Nous profitons de ce paysage plusieurs minutes.. 


Sur le retour, deux motards viennent de boucler leur périple, et enlèvent leur casque au kilomètre 3079 de la RN3.. Nous entamons de notre côté, la chemin du barrage à castors.. Pas de suspens, nous n’en verrons pas plus cette fois ci non plus, mais l’explication nous a été fournie le matin par Peter, ils ne s’observent qu’en soirée, pas la journée.. Le paysage défile, entre marches dans les bois et en bord de lacs et rivière.. Les castors et les termites  n’épargnent pas ces pauvres Lenguas.. De retour près du point de départ, nous constatons que les camionnettes des autres touristes nous ont finalement rejoins.. Adieu la tranquillité..


[…] Le temps, au fur et à mesure que l’après-midi s’amorce, se couvre.. Les nuages dissipés du matin se rassemblent.. Le vent s’accélère si bien qu’il forme de petites vagues sur la lac Roca lorsque nous l’atteignons.. Ce dernier bien plus agité pour le coup que la baie du matin, paradoxal.. Le côté brumeux des nuages bas réapparaît, la vue sur cet immense lac est superbe.. Les fines averses le sont beaucoup moins, lorsqu’elle nous arrachent du banc ou je siestais quelques minutes.. […] Au lieu de border le lac Roca pour profiter de la vue, il s’enfonce au milieu des arbres, tous semblables.. Une forêt assez quelconque et nous nous prenons les pieds constamment dans les racines.. Ainsi monotone et le temps n’aidant pas,  nous faisons demi-tour au bout d’une grosse demi-heure.. Avec un peu de chance, nous arriverons à temps pour rentrer par la navette de 15h, sinon il faudra attendre 17h.. Le pas s’accélère malgré la fatigue et nous sommes à l’heure à l’embarquement..

[…] C’est tout de même bien fatigués que nous rentrons à l’hôtel après ce troisième jour de randonnée consécutif.. Nous profitons des heures d’avant souper pour nos tâches quotidiennes.. La salade de midi ne nous ayant pas totalement comblé, ce soir direction pizzeria Dieguito pas loin, pas cher, et repéré la veille.. On s’installe à une table, et commandons une pizza royale et une merluza negra, spécialité locale pour Bibou, avec un bon vieux Don Bosco.. Bon appétit bien sur..



[…] Aujourd’hui, dans la série France et Xabi à Ushuaia, quel sera le programme du jour ? A l’office de tourisme, on nous conseille le musée de la prison, qui regroupe également un musée d’art, un musée marin, de nombreuses maquettes et l’histoire des populations yaghans, les indiens originels du coin.. Ils précisent que les visites guidées commencent à 11h30, soit dans un peu moins de 10 minutes, nous les remercions et partons prestement.. Nous pénétrons dans le musée par l’une des 5 ailes de l’ancienne prison, et fourbement nous obtenons les réduc étudiants.. Nous n’y pensons jamais mais puisqu’on nous le demande, autant dire oui.. La jeune guide a débuté il y a peu, narrant tout d’abord l’histoire de la prison.. Celle-ci fût capitale pour Ushuaia car c’est à partir de ce bagne que naquît la ville, d’abord peuplée des gardiens, de leur famille, ainsi que des familles de prisonniers à la fin du XIXème siècle.. 

On nous narre les 2 ou 3 anecdotes sur les prisonniers les plus célèbres.. La visite prend fin un peu plus loin, à l’intérieur d’une reconstitution du véritable phare du bout du monde mis en service pour quelques années il y a un siècle sur les îles hostiles et toujours inhabités au large de l’argentine.. Une structure basse et ronde qui ne ressemble pas du tout à un phare..
Ensuite, nous visitons seuls, à notre rythme les autres ailes et parties du musée, en commençant par l’aile numéro 1, la plus vieille et laissée en état depuis la fermeture de la prison en 1947 qui permet de mieux se rendre compte des conditions de détention.. Puis, direction la galerie d’art et musée de la marine de l’aile 2 sur deux étages, ou chaque cellule aborde clairement un thème ou un autre.. Très intéressant, nombreuses cartes et maquettes de bateau, personnellement, j’en raffole.. La visite pour le coup ralentit et nous passons de longues minutes dans ces galeries..

Lorsque nous atteignons l’aile 4, la dernière aile à visiter, que nous avons déjà parcouru avec la guide brièvement un peu plus tôt, la faim se fait sentir, et un peu de fatigue ou lassitude aussi.. Moins de patience pour lire les nombreux panneaux explicatifs.. Au bout de l’aile, une autre collection de maquettes de bateau, ils en ont un sacré paquet en tout !! Brièvement ils évoquent les Yaghans, avec une touche de mauvaise foi à l’heure d’expliquer leur disparition si soudaine et massive.. Pour info, ils vivaient nus.. Avec ce climat, pas des pédés les Yaghans.. Nous finissons la visite un peu rapidement, dommage, c’est bien fait et intéressant, trop d’informations peut-être..

1 commentaire:

  1. Et il marchèrent longtemps... Très longtemps...
    Après "Man&Woman VS Wild", après "Les randonneurs", après "Commandant et Commandante Cousteau", retrouvez Xabi et France dans "Prison Break"! Que nous réservera la suite? Vous le saurez prochainement...

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